Psychologue et sophrologue, c’est possible ?

1, Nov, 2020

On a tendance à croire que deux approches, deux formations ne peuvent pas être pratiquées par le même professionnel. Pourtant, ça n’est pas toujours une réalité et la sophrologie en est une preuve !

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La dimension psychocorporelle

En tant que psychologue, nous travaillons énormément avec la pensée, les émotions, l’inconscient. Mais nous travaillons aussi avec la dimension corporelle. Lorsqu’un traumatisme n’est pas suffisamment élaboré, on observe qu’il vient s’inscrire sur le corps, comme une empreinte et que celle-ci se transforme rapidement en maux physiques, et parfois même, en maladie.

Combien de fois a-t-on entendu dire « oh c’est psychosomatique ». Oui, parfois ça l’est. Souvent même. Pourquoi ? Parce que le corps est là et il vient traduire ce qui ne peut être mis en mots. Dire que c’est psychosomatique, ne veut pas dire que c’est moins grave ni moins important. Non. Ça veut dire que le corps vient s’exprimer, alors aidons-le à traduire ce qui ne va pas.

En psychothérapie, nous mobilisons aussi le corps à travers diverses techniques (l’écriture, l’EMDR, le dessin, etc). Le corps n’est pas une dimension à négliger, il doit être pris en compte car c’est un paramètre indissociable de nous. Or, parfois, nous pouvons nous sentir limité dans notre approche. Nous pouvons manquer d’outils, des outils qui viendraient davantage faire parler le corps. C’est là que peut intervenir la sophrologie.

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La sophrologie, une reconnexion à son corps

La sophrologie est une thérapie psychocorporelle, c’est une méthode très structurée, précise et progressive. Elle aide à retrouver l’harmonie entre le corps et l’esprit, le physique et le mental. En s’appuyant sur la respiration et la visualisation d’images mentales, elle permet de retrouver un état de bien-être, une décontraction musculaire et aide à mieux se connaitre.

Souvent considérée à tort comme une « pseudo-science », la sophrologie n’en est pas moins expérimentale ! Elle a vu le jour dans les années 60 et à montrer à de nombreuses reprises ses bienfaits. La sophrologie agit entre autres sur la dépression, l’anxiété, elle prépare à l’accouchement, et a une grande influence sur le stress, les troubles du sommeil, etc. Mais pas que ! Cette pratique est très utile en ce qui concerne la gestion de la douleur. En effet, de nombreux médecins recommandent des séances chez un sophrologue pour les patients atteints de douleurs chroniques ou de fibromyalgie. C’est une pratique qui est même inclus dans la prise en charge en centre anti-douleurs comme par exemple à l’hôpital St Luc St Joseph à Lyon. Ainsi, la sophrologie n’est peut-être pas toujours considérée comme valide scientifiquement parlant – mais beaucoup de pratiques en psychologie ne le sont pas non plus – et pourtant, le résultat sur les patients est manifeste.

Vous l’avez compris, la sophrologie est un très bon outil pour apprendre à s’écouter davantage, pour se reconnecter à soi, à son corps et permettre ainsi une prise en charge multiple pour travailler sur divers axes. Le corps n’est plus considéré comme une simple enveloppe que l’on subit, comme un ennemi mais au contraire, comme un allié qu’il ne faut pas négliger. De ce fait, une reconnexion entre corps et esprit est favorisée.

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La complémentarité entre la sophrologie et la psychologie

Allier sa pratique de psychologue à la sophrologie est donc tout à fait possible et même complémentaire ! Évidemment, il est indispensable de se former en sophrologie et il faut que cette approche psychocorporelle vous parle, sinon il est préférable de privilégier un autre outil.

Vous pouvez tout à fait vous former dans diverses écoles et instituts. Je vous recommande notamment l’IFS : l’Institut de Formation à la Sophrologie. Sachez que cette formation peut durer de 6 mois à 5 ans, en fonction de vos disponibilités. Voici d’ailleurs un extrait du témoignage de Nadège, psychologue et sophrologue :

« J’utilise deux approches : soit j’utilise la sophrologie du début à la fin, les séances sont centrées sur cette approche et je mets ma casquette de psychologue en arrière-plan (…) ; et un deuxième axe que je pratique plus, j’inclue dans les entretiens cliniques certains outils de sophrologie si j’estime que ça a du sens pour certains patients. (…)

Il existe des formations en ligne (…) et en présentiel dont l’IFS, c’est celle que j’ai choisie. On a le choix pour la durée de la formation. Il y a des écoles qui proposent la formation sur 5 ans mais le temps est simplement réparti sur une plus longue durée car ils considèrent qu’on intègre plus facilement la pratique et la méthode lorsqu’elle est étalée car on doit pratiquer entre les cours (…).

Pour ma formation à l’IFS, elle représentait 4 jours par mois, deux jours toutes les deux semaines. J’ai fait la formation pendant mon année de Master 2 (…) ça a été difficile car ça demande du temps, de l’organisation donc il faut être au clair avec soi-même et ne pas mettre de côté ses études de psychologie. »

Aujourd’hui Nadège est ravie de cet outil qu’elle utilise régulièrement dans sa pratique de psychologue en libéral.

Ainsi, si vous êtes psychologue et que vous souhaitez vous former dans une approche psychocorporelle, sachez que la sophrologie peut répondre à vos attentes. Bien sûr, il existe d’autres formations qui utilisent cette approche et qui sont tout aussi bien. Sélectionnez la formation qui vous parle le plus et avec laquelle vous avez le plus d’affinités, cela peut vous permettre d’être davantage plus outillé.

Vous trouverez plus d’informations en regardant la vidéo Ma vie de psy #3 : Sophrologie et Psychologie 

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Vous souhaitez en savoir plus sur l’installation en libéral, participez gratuitement au prochain webinaire !

 

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